Et silencieuse glisse l'embarcation entre les deux rives, tandis que rit la pleine lune, et que la musique habille leur coeur de paix...

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Bonsoir mon vagabond,

oui de prendre un peu le "large" dans les bras de mon Seigneur et Maître, me fait énormément de bien! Je me "rassemble" en mon coeur, en mon corps, en mon âme;
Je me retrouve et je le retrouve!

Oui serre-toi contre mon coeur et écoute le battre doucement, régulièrement, et tu entendras battre le coeur de Dieu même dans mon coeur. Il faut battre à l'amble!

Ce n'est guère merveilleux et salutaire de se disperser, c'est pourquoi cette tente ici, pour que tu y viennes sans complexe, avec ce que tu es et que tu t'y reposes; savoir que je te suis fidèle, bien sûr, pourquoi, tu peux douter là-dessus?
comment ne pas être fidèle à un ami, pourquoi?

Repose-toi ici, ne pense plus à tes misères, enlève tes chaussures, ici c'est un lieu particulier, c'est un lieu où Dieu se promène, comme la "tente de la Rencontre", un lieu empli de prière, d'amour et de paix.
Enlève tes chaussures et laisse tous tes soucis et tes tourments, dépose-les avec tes chaussures, entre le coeur circoncis, purifié de ta lourdeur habituelle, de tes problèmes, de tes complexes ou tes doutes.
Je t'aime pour qui tu es au fond de toi, là même où tu ne sais pas qui tu es, mais où tu existes vraiment, le tréfond du tréfond. Là où Dieu te parle alors que tu ne le sais même pas et ne l'entend pas encore.
Là où il te recrée tel qu'en toi-même, là où il te comble de bienfaits, d'amour et de paix. et même de joie, mais tu ne le sais pas.

Oh, mon vagabond, si tu entendais la musique que j'entends en ce moment, je suis branchée sur Radio algeroweb, il y a un lien sur mon blog, je peux te le remettre là: http://radio.algeroweb.com/radio.asx
et ce chant rythmé par l'oud et quelques tambourins est vraiment celui de l'amour du Père, de mon Seigneur, et mon âme danse en t'écrivant ces quelques mots!
Peux-tu écouter de la musique sur ton portable?

Quand j'écoute cette musique, même si je suis très fatiguée, je me lève et je danse, et si je tape comme en ce moment sur mon clavier, et que je suis assise, c'est tout mon buste , ma taille, mes épaules, mon cou, ma tête qui dansent, et je souris, je suis dans la joie! comme lorsque je dansais autrefois sur le pont du navire pour un prince que j'avais rencontré pendant l'un de ses voyages autour du monde.

C'est un morceau de mon pays que cette musique, c'est un morceau de ma vie que cette danse avec les youyous qui s'élèvent de temps à autre, et pendant que je tape, mes mains esquisent aussi des mouvements de danse, je m'arrête de temps à autre pour libérer leur expression naturelle, dans cette envolée de joie spontanée!
C'est un morceau de ma vie que ce souvenir de danse sur le pont du navire, cette liberté dans la rencontre, cet élan irraisonné envers un inconnu si proche, qui s'était fait proche, qui s'était voulu proche, et qui me regardait danser librement dans la nuit, avant que je replonge dans l'océan retrouver mon époux, le Roi.

Oui, bon souvenir; là c'est une nouba que j'écoute, et les youyous se font plus nombreux, le rebab a rejoint l'oud, et les couplets alternent avec les soli instrumentaux. Je me laisse bercer et charmer, captiver, réjouir comme par un vin capiteux.

Depuis l'embarcation où je repose bien au chaud, j'entends les relents de cette nouba, et je me réjouis pour les futurs époux.
Nous avons bien de la chance de passer à proximité de cette fête, et de pouvoir rêver dans le sillage de leur douceur.
Je lève les yeux vers le ciel, il est pur et l'on distingue chaque étoile, et chaque constellation. C'est pleine lune et l'on distingue chaque masse, est-on sur l'embouchure d'un immense fleuve, dans quelque baie, ou déjà sur l'océan?

Je ne sais, les masses brunes sont encore celle d'un rivage, d'une rive ou d'un côte, partons-nous ou rentrons-nous?
Je ne sais, je n'entends que cette musique de joie paisible, et le clapotis de l'eau contre la coquie, tous ces youyous, et je te souris. et tout est bien et bon ainsi.

Bonne nuit, bonne journée de demain.
Que Dieu te garde de trop de soucis et d'éparpillements.
Qu'il te garde de la lassitude et du jugement envers toi ou autrui.
Qu'il te remplisse de patience, de bienveillance et de bonté envers toi-même et envers quiconque.
Car tu es dans sa sûre main. Il te garde devant, derrière, à droite comme à gauche. Que rien ne puisse te séparer de son amour, ni du mien, ni de celui de ceux qui te sont à coeur.

Je t'embrasse de toute ma tendresse.
2005-12-14 00h53

J'ai bien reçu ton dernier mail d'hier au soir
MERCI
pour ta petite lumière et ta sagesse

oui fais-toi un oreiller de mes mots pour toi.

2005-12-16 16h27

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