Merci à toi. J'aime beaucoup ce texte. Je mettrait donc un lien vers lui dans les semaines qui viennent, dès que j'aurais fini mon jeune de clavier.
scifan
| 3/24/2016
j'aime bien cette reflexion de Sandragon: " c est ce genre de probleme philosophique qui rends l'ecriture a x mains intéressante, les auteurs doivent petit a petit comprendre les perso des autres et créer une intersection entre leurs mondes si differents"
réflexion perso: nous avions eu moins de temps d'écriture au précédent mooc, ce me semble (l'atelier ayant démarré moins tôt dans le mooc) pour tenter cette compréhension et cette intersection!
il me semble que nous avions fini ou presque fini à 3 écrivants principaux au mooc 1
fleurdatlas
| 3/24/2016
viens remettre un lien ici pour tes écrits si tu répercutes la quête d'Anthéa dans ton blog
à plus tard!
fleurdatlas
| 3/24/2016
J'ai aussi remarqué cette coïncidence, mooc 1 ou V2 de nombreux auteurs abandonnent, prient par la "vie". Il en est resté trois dans les deux sessions, je pense que c'est le minimum, deux est très juste, et seul perso cela ne me passionne pas.
Je ne manquerais pas de venir lettre un lien
scifan
| 3/24/2016
redonner d'ores et déjà le lien de ton blog serait peut-être uitile:
http://aumoocfantasy.canalblog.com/
fleurdatlas
| 3/28/2016
Avec un peu de retard voici le lien vers vers le prologue de la quête d'Anthéa : http://aumoocfantasy.canalblog.com/archives/2016/04/03/33613918.html
scifan
| 4/11/2016
merci! c'est donc à partir de cette page de prologue de ton blog qu'il faudra, je suppose, suivre la quête d'Anthéa, et je vois que tu as avancé, bravo! tu en es au numéro 18 de ces aventures qui en comportent plus de 40 si je me souviens bien!
fleurdatlas
| 4/14/2016
74 prologue et épilogue compris. le format .docx est maintenant disponible
scifan
| 4/15/2016
Serais-tu d'accord si je mettais aussi en téléchargement l'ebook de La Quête de ThiSBeth ? Je ne ferais rien sans ton accord.
scifan
| 4/15/2016
Il y avait une erreur de fichier. Le fichier en ligne n'était pas La quête d'Anthéa j'ai rectifié aujourd'hui.
scifan
| 4/22/2016
Me voici de retour!
vazy pour la quête de ThiSBeth mets en téléchargement
j'ai bien chargé la quête d'anthé, merci beaucoup!
fleurdatlas
| 4/26/2016
(tu sais, je suis fatiguée et je n'y vois guère mais je fais des efforts et je tiendrai tant que je pourrai
amitiés)
fleurdatlas
| 4/26/2016
Voila c'est fait ce fut un peu long car la version «.docx» est toujours un peu compliquée à réaliser. Mais je ne voulais pas mettre les autres versions en ligne sans la version que tu peu lire. Tu les trouveras ici : http://aumoocfantasy.canalblog.com/archives/2016/06/02/33901750.html Amitiés
scifan
| 6/2/2016
Hello J'avais omis de générer un sommaire, c'est fait si tu avais déjà téléchargé le fichier docx, c'estmieux de recommencer. Désolé. Tous mes souhaits
scifan
| 6/4/2016
merci Scifan
je ne peux plus trop bloguer, mais je passe, comme tu le vois
merci pour tes voeux!
fleurdatlas
| 6/6/2016
Et moi je cumule les bêtises j'avais bien ajouté le sommaire mais il ne fonctionnait pas, c'est corrigétu peu maintenant téléchargé une version avec le sommaire opérationnel. Amitiés.
scifan
| 6/10/2016
Non mais alors! incroyable jamais 2 sans 3
j'y retourne!
ah c'est bon d'avoir un ami!
fleurdatlas
| 6/10/2016
Bonjour Fleur,
avez-vous des nouvelles d'Aurora ? de vous même ?
À bientôt, je l'espère…
ernest
| 10/31/2016
Bonjour,
Pour Aurora, nous n'avons malheureusement pas de nouvelles.
Fleur par contre en a quelques unes : http://unepassante.karmaos.com/post/440 http://kaleidoscope.karmaos.com/post/331 http://mytailorisrich.karmaos.com/post/3 http://mytailorisrich.karmaos.com/post/4 http://kaleidoscope.karmaos.com/post/332 http://unepassante.karmaos.com/post/441
Darck Crystale
| 11/2/2016
salut Ernest, heureuse de vous apercevoir
Pour Aurora, il y a plusieurs mois que nous n'avons aucune nouvelle
En ce qui concerne DJM et ma personne, nos bouvelles et combats se déroulent en effet sur les dernières notes postées sur unepassante, kaleidoscope, mytailorisrich
je ne peux avoir souvent un ordi à ma dispo et tout dépend de quel loggin il(s) se souvient (viennent)
nous revenons (comme le Matou) dès que (à chaque fois que) nous le pouvons
il y a de nos nouvelles aussi dans une partie des coms qui sont collationnés sur http://onceuponatime.karmaos.com
fleurdatlas
| 11/2/2016
Hello La 3ème et dernière session du MOOc Fantasy à commencer aujourd'hui aurais-je le plaisir de t'y rencontrer ? toutes mes amitiès PS j'ai complètment relooker mon blog (pour faire croire que je suis jeune.
scifan
| 5/9/2017
Scifan j'ai eu accès ces derniers jours au web mais je retourne à ma "zone blanche" désolée je ne peux plus accéder que par intermittences pour de trop brefs moments, la 3G ne me permet pas de continuer ma vie de blogueuse et de mooceuse comme autrefois la santé, la mienne et celle de mon époux n'est pas bonne, actuellement c'est lui le plus touché et je lui suis sans répis dévouée; Il est heureusement toujours en vie mais c'est pur miracle et nous espérons qu'il tiendra le plus possible.
Des clins d'oeil amicaux lorsque nous passons sur karmaos nous font le plus grand bien. Merci pour ton passage et ces quezlques mots de ta part. Je te souhaite la session bonne, quel succès ce MOOC! Lorsque j'aurais à nouveau accès je viendrai voir sur ton blog dans deux ou trois mois je pense. Autrement j'ai un accès d'une heure par mois à la médiathèque, mais cette heure m'est souvent précieuse pour valler consulter nos mail et tenter parfois d'y répondre... ou charger les pièces jointes d'ailleurs aussi. Tu vois, pour nous c'est loin d'être la belle vie d'"avant" Tu sais il y a eu une nouvelle fracture dans le temps. Au royaume de Jean tout s'accélère, on vieillit très, trop rapidement, ThiSBeth est à présent une femme aux cheveux gris, elle a beaucoup régné, elle voudrait prendre sa retraite, mais les monarques n'y sont pas autorisés, elle continue à travailler dur pour que le monde vive et que la Vie gagne. Cependant ses sujets la voient toujours jeune, parce qu'elle a retrouvé son voile de prière, et il recouvre sa chevelure. Ses yeux restent profonds et malicieux aussi. Le capitaine bougon lui manque!
Grande amitié à toi et à tous tes partenaires (que je connaîtrais déjà) sur le MOOC! Si vous faites rédaction collective comme aux MOOCs précédents, j'espère que tu les reproduiras sur ton blog comme tu fis auparavant. Bien à toi
TSB
fleurdatlas
| 5/10/2017
Merci pour tes commentaires. Et tous mes voeux.
scifan
| 5/10/2017
salut! astara vista!
fleurdatlas
| 5/17/2017
Bonne année 2018. Santé, bonheur, prospérité et amour
scifan
| 1/1/2018
Voici la retranscription d'un rêve que j'ai fait il y a moins de 48 heures :
Nous sommes nombreux, très nombreux à participer à une grande fête champêtre. Certains diffusent des mélanges de différents crus. La foule se disperse des couples se forment et s’éloignent. Avec mes proches, je reste sur place, une porte s’ouvre, nous entrons. À l’intérieur il y a une petite fille – et peut-être un vieil homme dans un coin – la fillette, je ne saurais la décrire, elle semble sortie d’une illustration de conte – pas de Disney sur papier blanc glacé, non ceux de Perrault ou des frères Grimm sur papier vélin jauni – elle en a l’âge, les vêtements et les traits. Elle sourit, elle est belle, très belle, elle irradie le bonheur, elle est heureuse de nous voir, de nous revoir ? l’ai-je déjà rencontrée ? elle nous inonde de joie et de bonheur, elle rit aux éclats, jamais je n’ai connu un tel bonheur. Elle s’esclaffe, « je suis morbite sur le côté ».
Je me réveille les larmes me montent aux yeux, je pleure. De bonheur ? de frustration ? les deux sûrement. Je reste immobile, les yeux fermés les joues baignées de larmes, mon cœur me semble énorme, peu à peu il réintègre ma poitrine. Je suis heureux, je veux partager ce rêve avec vous. J’essaie d’en mémoriser les morceaux qui déjà s’effritent, je grappille.
Ce n’est plus très cohérent, mais il m’en reste l’essentiel, un immense bonheur et cette phrase incompréhensible.
Plus tard, j’ouvre les yeux, je tourne la tête vers le réveil, il est 5 h 47 et en ce 3 janvier 2018 la tempête souffle dehors
Je ne suis par certain de sa signification, mais je suis certain que tu vas l'aimer. Comment
scifan
| 1/5/2018
Oui morbide n'est pas ta vision Mort (su)bite n'est pas sa raison Mord bîte est déraison Croque-mort n'est pas en mission
Si l'anse ne verse Si cruche ne berce Si l'an ne gerce Si tonneaux ne percent
Peut'être saurons nous en toile de fond si ce monde rond tourne tourne en rond ou non Patapon
fleurdatlas
| 1/6/2018
Merci, ô Merci ami scifan, les petits cadeaux font les belles amitiés Je te serre les mains Je te fais révérence comme m'apprit ma mère-grand Je te lance mon gant comme m'apprit la canadienne, plein de feuilles et de fleurs de faux accacia robinier, en feras-tu des beignets arrosés de sirop d'érable? Ou de sureau délicat? Je te lance mes rires d'enfant comme rivières chantantes sur lit de roches dures Je t'envoie mes iouli comme colliers au grains d'or S'accrochant aux troènes et aux bouleaux Tintinabulant sur la route des traîneaux rapides Et les patins d'argent qui m'aidèrent à passer les canaux gelés, autrefois, brillante est leur l'âme à peine émoussée.
fleurdatlas
| 1/6/2018
Il y a non un rêve mais un conte de Noël ou de premier de l'an que j'ai écrit ici:
Il était une fois au bord de la mer de Chine un pêcheur dans une cabane en planche. Tchin Yin était son nom. Il avait femme et fils, celui - ci se nommait Tchin Yang et il était très malade, il ne quittait pas son lit. Un jour de tempête, un viel homme, un sage égaré sur la côte, frappa à leur porte à l'heure du déjeuner. Il demanda au pêcheur le gîte et le couvert pour deux jours, le temps que le soleil revienne, qu'il se soit reposé et restauré pour pouvoir continuer son périple. Tchin Yin n'avait pas de quoi le nourrir correctement et il n'osait prendre la mer dans sa barque pour aller pêcher quelque bon poisson tant le vent était fort. Il craignait d'être retourné puis englouti par une mauvaise vague. Il savait également qu'il ne ferait pas bonne pêche au cours de la tempête. Il n'aimait pas prendre de risques inutiles. Il avait encore un fils à soigner et à élever, qui n'était pas prêt à prendre sa suite et une femme à aimer qu'il n'était pas prêt à quitter. Il se confondait en excuses auprès de son visiteur. Il lui donnerait ce qu'il lui restait de galette et de poisson séché. Il ferait de son mieux. Le visiteur le remercia mais insista pour avoir du poisson frais. Il lui assura que s'il partait à la pêche et lui confectionnant un bon repas, il lui donnerait une belle récompense et lui ferait une prédiction intéressante qui concernait l'avenir de son fils et sa bonne fortune. Le pêcheur hésita, puis, encouragé par sa femme, il partit préparer sa barque, ses avirons et ses filets. Pas question de naviguer à la voile avec un vent pareil. Sa bonne corde lui servirait à s'attacher au banc pour ne pas être éjecté par une vague sournoise. "Tu en as vu de plus dures, lui dit sa compagne, et tu t'en es toujours bien tiré. Il me plairait que notre fils guérisse et devienne un beau monsieur important, fais ce que l'étranger te demande." Ainsi fut fait. Tchin Yin prit la mer qui secouait sa barque comme salade dans un torchon. Il jeta ses filets, s'attacha au banc, affronta les flots déchaînés et revint épuisé avec sa pêche à la cabane. Son épouse Lin Tia prépara les beaux poissons frétillants pour l'invité de marque qui se régala et le remercia d'une bonne bourse de pièces d'or. Puis il mixa quelques gouttes d'une fiole qu'il possédait avec la chair crue d'un poisson frais pêché, en fit une boulette qu'il donna à manger à l'enfant fiévreux. "Demain votre fils Tchin Yang se réveillera fort et sain. Son mal aura disparu, ainsi que votre fatigue, hôtes courageux" dit-il aux époux étonnés. Puis alla se coucher. Le pêcheur et sa femme se demandèrent s'il s'agissait là de la fqmeuse prédiction mais ils n'osèrent pas le questionner. Ils étaient déjà très satisfaits de cette bonne aventure. Au matin, en effet, l'enfant se leva comme s'il n'avait jamais été souffrant, il prépara le feu et fit chauffer l'eau pour le thé. Le pêcheur et sa femme se sentirent remplis de vigueur, prêts à affronter la réparation des dégâts occasionnés par la tempête. L'étranger souriait. Personne ne le questionna. Il prit encore un repas chez ses hôtes, au moment de partir, il appela le pêcheur occupé à colmater les brêches de sa barque. "Je te remercie infiniment, ton fils sera prince puis roi d'un peuple innombrable. Il devra pourtant se méfier, en un instant, il pourrait tout perdre. Donne mon présage et mon avertissement. Il ne faut pas regarder en arrière, mais aller de l'avant. Soyez heureux!" Et, longeant la plage vers l'est, il disparut rapidement à ses yeux. Le pêcheur rapporta les propos de l'étranger à sa femme, qui les dit à son fils. Et chacun retourna à son travail. Les jours et les années passèrent. Tchin Yin se fit très vieux, un matin, on le trouva inerte dans son lit, son âme était partie. Tchin Yang l'enterra derrière la cabane. Puis ce fut le tour de Lin Tia de quitter notre monde, son corps fut placé aux côtés de celui de son mari, derrière la cabane. Tchin Yang venait souvent se recueillir sur la tombe de ses parents. C'était un pêcheur très expérimenté. Il connaissait l'art de la plongée, il savait trouver les coquillages perliers, il gagnait bien sa vie. Mais la mer lui prenait tout son temps, il n'allait pas en ville. Il ne cherchait pas à fonder un foyer, et pourtant, plus le temps passait, plus il sentait un vide le ronger. La prédiction? Avait-il rêvé la visite de l'étranger? Pourtant il y avait eu sa guérison, et cet argent tombé du ciel qui avait permis d'acheter une nouvelle barque et de nouveaux filets, de réparer la toiture et de ne plus jamais manquer de produits de première nécessité. Il avait à présent un bel étal au marché et il fournissait de grands bijoutiers de la capitale en perles fines et délicats coraux et camés.
Il arriva qu'un jour, subitement, un grand vent se leva tel qu'on eut jamais vu. Plus fort que la plus forte des tempêtes connue jusqu'alors. Tchin Yang se trouvait dans sa barque au large. Il venait de jeter ses filets. Tout était calme, une belle journée s'annonçait, lorsqu'un chant étrange s'éleva, suivi de ce vent énorme. Le pêcheur s'attacha à son banc comme le faisait son père. Il perdit connaissance. Fut secoué, ballotté pendant de nombreuses heures. Puis il se réveilla complètement trempé sous un ciel gris acier, la barque chargée d'eau, la ligne de flottaison très basse. Il écopa tant qu'il put. Puis se mit à tirer ses filets, ceux qui n'étaient pas rompus. Il ramena une grosse masse, comme un dauphin, mais ce n'était pas un animal, plutôt une créature. Elle portait un genre de crinière et se terminait par une large queue. Elle était blessée et très marquée par le maillage. Il ne savait pas si elle vivait encore. Elle était froide, inerte et ferme au toucher. Il lui semblait apercevoir comme des bras et des mains. Il faudrait ramener à terre le filet et le couper pour la délivrer, la soigner et la relâcher. Il y avait un problème: combien de temps tiendrait-elle hors de l'eau? Ne se déshyrayerait-elle pas trop? Pouvait-elle respirer dans notre atmosphère ? Pour elle, il laissa un fond d'eau dans la barque. Après des heures d'aviron et de lutte contre les courants contraires, il accosta près de petits rochers qui formaient des bassins ou baignoires. Il délivra la créature des mailles du filet et la plaça dans l'eau d'une de ces cuvettes naturelles qui se trouvait être plus tiède et plus hospitalière que celles de la mer. Il alla chercher du vin et du miel, un grand drap, de l'eau et du sel, des miettes de poisson séché, de la graisse, un peigne. Enfin de quoi soigner, nourrir, réchauffer, réconforter, réhabiliter. Et il tenta de rendre vie à ce grand corps meurtri. La créature ressemblait à l'idée qu'on pourrait se faire d'une sirène. C'était une femelle, à la longue chevelure, elle rejeta un peu d'eau et parut s'assouplir sous les divers traitements et soins. Elle avait besoin d'être immergée pour vivre et Tchin Yang, après avoir nettoyé ses blessures, décida de la porter en eau vive et profonde. Il mit la créature dans sa barque et embarqua son matériel de plongée. Il voulait la voir évoluer sous l'eau. Au moment de la faire basculer à la mer, il vit briller dans sa crinière comme un élément de fin diadème réalisé dans une matière inconnue mais scintillante. Une fois rendue à son élément, la créature se montra habile et gracieuse. Il pensa tout de suite à une chimère, mi femme mi poisson, elle n'était pas vilaine bien que les balafres la défigurent. Elle lui fit signe de la suivre. Il lui fit non de la tête. Et il remonta prendre de l'air. La créature lui fit un signe qu'il interpréta comme "attends, je vais revenir" et elle plongea vers les profondeurs en direction du large. Tchin Yang remonta dans sa barque. Il jetta l'ancre et laissa sa corde de plongée dans l'eau.
Longue fut l'attente, mais la clochette de la corde sonna enfin, la créature revenait avec trois cadeaux pour Tchin Yang: un coquillage inconnu qui pouvait, lorsqu'on y soufflait, servir de trompe, au bout d'une chaine une belle clé, fine comme un filigrane dans cette matière inconnue et brillante qu'il avait aperçue dans les cheveux de la sirène, et pour finir un court tuyau mystérieux. La créature fit comprendre à Tchin Yang qu'il devait le placer dans sa bouche pour inspirer lorsqu'il se trouverait sous l'eau. Il assumait le rôle de branchies, ainsi Tchin Yang pouvait-il devenir homme poisson, et rejoindre la créature qu'il avait sauvée dans son univers ou plutôt son royaume sous marin. Qu'avait - il à perdre et à regretter? Il ne laissait personne derrière lui, même pas un associé ou un apprenti, il travaillait seul. Il vivait seul. Personne ne le retenait sur terre. Si là était sa vie, avec une princesse des fosses océanes, si là était son futur royaume et son destin futur, il fallait accomplir sans se retourner. Tchin Yang quitta la terre ferme sans préavis, il partit à la suite de sa princesse pour découvrir son nouveau royaume. En haut, personne ne s'étonna. Il avait disparu dans la tempête, une lame l'avait emporté, la mer était son tombeau. On attribua sa concession, ses outils et son matériel à d'autres exploitants, volontaires pour continuer à honorer la sépulture de ses parents et les contrats passés avec les pêcheries et les bijouteries. Plus personne ne se soucia de lui. Il n'avait ni héritier ni descendance connus. La mer l'avait libéré de toute obligation terrestre.
Les obligations marines étaient toutes autres. Il avait sauvé la fille du roi des mers, ce n'est pas une mince affaire! Le peuple de la mer communiquait télépathiquement, ce qui était impossible à Tchin Yang. Il se débrouillait au moyen de signes, c'était comme s'il se trouvait sourd muet. Il pouvait se faire comprendre. Mais saisir toutes les subtilités et nuances de la pensée marine lui était refusé. De cela il restait un petit peu triste. Il avait accepté d'épouser la princesse, sa vie était devenue merveilleusement simple et si nuancée. Son royaume était magnifique de couleurs, d'espèces et de formes diverses et variées, ondoyant au rythme des flux, son âme de plongeur était comblée. Il avait appris à reconnaître et apprécier la beauté des créatures du peuple de la mer. Sa femme était d'une grande élégance et d'une immense sagesse. Sa tendresse était telle qu'il n'aurait jamais espéré en voir exister. Telle qu'aucun homme ou humain ne peut l'imaginer. Le peuple marin était pacifique, il se trouvaient peu de litiges ou de conflits à arbitrer. Les différentes espèces vivaient en bonne intelligence, chacune sur leur espace dédié. Pas d'invasion, de guerre de conquête, de génocide. Silence et paix. Trop de bonheur tue le bonheur? L'homme est un animal inquiet!
Comment avoir une descendance? Tchin Yang interrogea le roi, père de son épouse. La princesse Chou Lee pondrait des oeufs, de grosses boules dorées, dans un endroit baptisé "couveuse" un endroit tranquille d'une grotte aux eaux tièdes et lumineuses. Une créature mâle viendrait y répandre sa laitance et les oeufs se développeraient sous les yeux attentifs et émerveillés des deux parents royaux. À leur éclosion, la quarantaine de petites créatures royales, mâles et femelles tiendraient pour père et mère ceux qui les auraient amoureusement veillés et qu'ils auraient vu en premier à leur premier regard d'êtres éclos. Tchin Yang serait sans conteste le père de tous ces princes et princesses qu'il n'aurait plus qu'à nommer pour qu'ils soient confirmés et consacrés comme ses enfants et ceux de la princesse Chou Lee. Quarante enfants? Ni plus ni moins, de quoi occuper les futurs souverains de la mer! Car le vieux monarque souhaitait abdiquer en faveur de son gendre et de sa fille. Il voulait voyager incognito en classe touriste, visiter d'autres fonds avant d'être cloué au trône par les rhumatismes. C'est un concept qui se respecte.
Et la clé? Pourquoi une clé? C'est la clé d'un coffre royal que personne n'a le droit d'ouvrir, même pas celui qui a la clé en sa possession. Il y a peut-être des cas d'exception ou d'urgence, ceux qui nécessiteraient que l'on se serve de la trompe pour conjurer le charme ou appeler à la rescousse comme Roland à Roncevaux.
On raconte que Chou Lee, princesse trop curieuse et désobeissante a ouvert un jour le coffre et qu'elle a bien failli en perdre la vie, tout perdre pour toujours. C'était un jour de grande tempête où elle fut prise au filet par un pêcheur habile et rusé. On dit que pour son bonheur à elle, le pêcheur tomba éperdument amoureux d'elle et accepta de la rendre à la mer et à son peuple. On dit même qu'il accepta de la suivre et de l'épouser. Mais personne ne sait si c'est bien vrai et possible, car comment un homme pourrait - il vivre sous l'eau et supporter de renoncer à toute joie humaine comme celle de chanter ou de procréer?
L'amour peut tout. Est-ce bien certain?
Un jour un jeune homme sur une plage, près d'une cabane en planche, trouva dans le sable une chaine à laquelle était attachée une petite clé, très belle, faite d'une matière étrange, inconnue, très brillante. Il l'attacha à son poignet droit. Non loin il trouva un tout petit tuyau ainsi qu'un gros coquillage de forme bizarroïde. On dit que ce promeneur était un gars étrange, un peu paumé. Par jeu, il porta le tuyau à sa bouche, siffla, mais aucun son n'en sortit, il porta le coquillage à sa bouche et souffla, un son étrange et merveilleux s'en échappa, comme un chant de sirène. Alors venu de nulle part un grand vent agita la mer, les vagues en furie se jetèrent sur le rivage et précipitèrent au pied du jeune homme apeuré une créature étrange faite de cheveux, de chair et d'écailles. Sa grande queue battait l'air et le sable. Le jeune homme comprit qu'elle allait mourir s'il ne la remettait pas à l'eau. Luttant contre la force du vent et le courant il remit la chose étrange à la mer. Lorsqu'il voulut en écarter ses bras pour la libérer, il n'y réussit pas et la créature l'entraina avec elle dans les abisces. Personne ne revit ni le jeune homme, ni la clé, ni le tuyau, ni le coquillage. On dit que ce jeune homme s'appelait Tchin Lee. Tchin comme son père et Lee comme sa mère. On dit qu'il avait perdu la mémoire, mais que son peuple s'est souvenu de lui, et qu'il est venu le chercher. Parce que si lui pouvait oublier son peuple, Son peuple ne pouvait l'oublier. C'est ça la force de l'amour.
fleurdatlas
| 1/6/2018
J'aime tes contes et poèmes. Ton amitié, m'est précieuse.
J'aime beaucoup ce texte.
Je mettrait donc un lien vers lui dans les semaines qui viennent, dès que j'aurais fini mon jeune de clavier.