Amaelle se reposait dans l'hostellerie du village du dieu du chaos après avoir défait les deux premiers aspects du dieu : Chardros le juge et... le bourreau. Sa rapière reposait à ses côtés, légèrement ébréchée par les combats menés. Son poignard dérobé dans l'antre de Merlin flamboyait doucement à son flanc. Mais malgré la fatigue qui faisait tressauter ses muscles douloureux et se fermer ses paupières, la jeune femme ne se résolvait pas à s'abandonner au repos. 4 combats l'attendaient encore et sa précieuse rapière ne trancherait pas les chairs avec autant d'efficacité. Dans un regain d'énergie, Amaelle se saisit de son arme, ouvrit la porte de sa chambre et dévala les escaliers menant à l'accueil. Elle s'arrêta un instant devant son hôte afin de demander le chemin le plus court pour aller chez le forgeron. L'homme petit et rond avec un gros nez rouge montrant qu'il aimait bien son vin lui indiqua à grand geste la direction de l'échoppe. Mais Amaelle ne le regardait plus.

Derrière lui, une magnifique tapisserie représentant des êtres de Faërie l'attirait inexorablement. Elle ne pouvait détacher son regard, fascinée par les créatures diaphanes. Suivant son regard, l'aubergiste lui précisa qu'une tisseuse Miriel Serinde lui avait offert cet ouvrage durant un séjour bien lointain où elle n'avait pu payer sa note. Amaelle lui demanda si elle pouvait toucher l'étoffe et un peu à contrecoeur, l'homme acquiesçât.

Au contact, la tapisserie était souple et douce, si douce qu'Amaelle ferma les yeux. Le monde se mit à tourner, un vertige la prit et instantanément elle ouvrit les yeux. Devant elle, se tenait une chaise vide. Une chaise vide dans un matériau inconnu, rigide, incongru. Elle se retourna et aperçu la même tapisserie de Faërie. La même ? Pas tout à fait cependant. Elle semblait plus jeune, plus... rénovée. Elle décorait une pièce où un tas de matériel était entreposé. Des choses étranges. Du jamais vu. De l'innommable.

Soudain, une porte s'ouvrit. Amaelle tira sa rapière et son poignard flamboyant, se carrant sur ses pieds afin de faire face au danger inconnu qui se présentait. Une jeune femme entra. Parée d'atours surprenants. Elle se figea puis sourit. Décontenancée, Amaelle lui fit face, brandissant ses armes.

Où suis-je ? Êtes vous La sorceleuse qui a enchantée la tapisserie ? J'attends votre réponse.

 

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AUTEUR: URUZESEL

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